L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafòn.

637 pages.

Editions "Le livre de Poche".

Quatrième de couv':

Dans le Barcelone de l'après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon -Daniel Sempere, le narrateur- dans un lieu mystérieux du quartier gothique: le Cimetière des Livres Oubliés.

L'enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération: il doit y << adopter >> un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets << enterrés dans l'âme de la ville >>: L'Ombre du Vent.

Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafòn mêle inextricablement la littérature et la vie.

Mon avis:

L'Ombre du Vent est le premier roman pour adulte de l'auteur. Il est également le premier de la série "Le Cimetière des Livres Oubliés". Suivront: Le Jeu de l'ange, Le Prisonnier du Ciel et Le Labyrinthe des esprits.

Quel plaisir j'ai eu à relire ce roman. La relecture est très rare chez moi. Celle-ci date de plusieurs années et le souvenir s'était quelque peu effacé. Je me rappelais l'avoir adoré mais les tourments de cette histoire m'avaient échappés. 

A la première lecture, je ne conaissais pas encore Barcelone: aujourd'hui, je l'ai parcouru en large et en travers et me replonger dans ses ruelles du Raval, du quartier gothique, de la Barcelonetta.. m'a rendu cette histoire plus intime.

En adoptant L'Ombre du Vent dans le Cimetière des Livres oubliés, Daniel Sempere voit sa vie bousculée. Fasciné tant par le roman que par l'auteur, Julian Carax, il part en quête de son histoire. Qui est cet homme mystérieux dont les romans, si peu édités, attisent tant de convoitises ? Il découvrira une histoire d'amitié, d'amour et de trahison juqu'à se rapprocher du sombre secret qui a bouleversé la vie de Julian. 

Dans ses histoires de vie, qui se ressemblent et s'entremêlent, nous nous attachons à des personnages tantôt sombres et violents, tantôt doux et bienveillants, tantôt espiègles et truculents.

<< Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n'avez plus aucune chance de lui échapper >> Citation oh combien véridique du magazine Lire sur la première page de l'édition "Le Livre de Poche". Les quelques 600 pages de ce bouquin ont été dégustées avec gourmandise comme les sugus que distribue Fermin aux personnes dans le chagrin. 

Chaque page tournée nous emmène vers un nouvel évênement, un nouveau personnage auquel on s'attache et qu'on a du mal à quitter.

Comment ne pas s'maginer déambuler dans les dédales de ce Cimetière des Livres Oubliés, s'ennivrer de l'odeur de ses livres anciens et peut-être trouver notre roman, notre histoire, notre quête.

Citation:

<< Les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce qu'on porte en soi-même. >>