Dans ma bibliothèque, il y a...

240 pages

Editions Emmanuelle Collas.

Quatrième de couv':

Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.

Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l'époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser son cousin. 

Patience ! C'est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu'il est impensable d'aller contre la volonté d'Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?

Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.

Mon avis:

Munyal, Munyal.. Comment un mot si plein de sagesse peut-il devenir aussi détestable, insuportable. 

Munyal, Munyal.. Quand tout un clan enseigne aux filles, dès leur plus jeune âge à se résigner, à tout accepter.

Munyal, Munyal.. Quand les hommes de ta famille t'imposent un mariage non désiré.

Munyal, Munyal.. Quand ton devoir est d'accepter une co-épouse.

Munyal, Munyal.. Quand tu es trompée, humiliée sous ton propre toit.

Munyal, Munyal.. Quand tu es battue, torturée, violée par ton mari: ton cousin.

Munyal, Munyal.. Quand ton devoir est de te soumettre.

Munyal, en langue peule, veut dire patience, tolérance, persévérance et maîtrise de soi. Mais dans ce contexte douloureux, il sera l'excuse pour l'acceptation, la résignation, la soumission, la privation et la souffrance.

"A partir de maintenant, vous appartenez chacune à votre époux et lui devez une soumission totale, instaurée par Allah. Sans sa permission, vous n'avez pas le droit de sortir ni même celui d'accourir à mon chevet ! Ainsi, et à cette seule condition, vous serez des épouses accomplies !"

Par le récit de ces trois femmes, Djaïli Amadou Amal témoigne de son passé avec authenticité. Mariée de force à l'âge de 17 ans, elle connaîtra toutes les contraintes de vie d'une femme du Sahel. Après deux mariages emprunts de violence, elle fera des discriminations faites aux femmes son cheval de bataille. Elle sera d'ailleurs surnommée "La voix des sans-voix".

Même si on connait la situation des femmes musulmanes du Sahel, même si on est informé sur leurs conditions de vie: le mariage forcé,  le viol conjugal, la polygamie.. lire ces histoires de vie nous retourne les tripes. J'ai été envahie par la tristesse puis par une profonde colère. 

Soyons les impatients et impatientes de toutes ses femmes, ses soeurs, ses mères, ses filles.. 

Soyons les combatants de leur liberté, les garants de leurs choix. 

Ce roman a obtenu le prix Goncourt Des Lycéens en 2020. Il devrait être dans tous les CDI. 

117 pages.

Editions  Pocket.

Quatrième de couv':

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, se rend à la foire de Hautefaye, le village voisin. Il arrive à destination à quatorze heure. Deux heures plus tard, la foule l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.

Pourquoi une telle horreur est-elle possible ? Comment une foule paisible peut-elle être saisie par une frénésie aussi barbare ?

Ce calvaire raconté étape par étape constitue l'une des anecdotes les plus honteuse de l'histoire du XIXe siècle en France. 

Mon avis:

Ahhh !! L'écriture de Jean Teulé !! Dans un genre complètement différent, il me fait penser à Amélie Nothomb: On aime ou on n'aime pas. Moi, j'adore.. 

Ce roman est particulièrement violent, sordide, glauque. Si vous voulez découvrir l'auteur, ce n'est peut-être pas par ce récit qu'il faut commencer. On suit le chemin de croix d'Alain lieu par lieu. Chaque partie est un arrêt sur son parcours,  une étape de son calvaire. Pour que l'on suive bien son supplice et que notre participation soit complète,  Jean Teulé a pris soin de nous faire, en amorce des chapitres,  un petit plan du village avec une croix à chacun de ses lieux maudits. 

Si ce roman avait été une fiction, je l'aurais trouvé too much, exagéré  à peine crédible. Seulement voilà, Jean Teulé trouve son inspiration dans des faits divers historiques inimaginables. La verve de l'auteur, ses mots crus pour décrire la torture infligée à notre jeune Périgourdin, nous met face à ce que l'humain a de pire à offrir: l'horreur absolue, la pure cruauté. Mais la magie de Jean Teulé est d'arriver à mettre de la poésie et de l'humour dans ses écrits, même lorsqu'il s'agit d'exprimer l'indicible.

<< Ils sont maintenant une dizaine par lien à tirer. Ils tentent d'arracher les membres du tronc. Les épaules d'Alain se démettent, les têtes de fémur se délogent de leur cavité. Est-ce que ça lui fait mal ? Comment vous dire ?... Paupières écartées, il paraît dormir les yeux ouverts. L'espace se dilate dans ce dérèglement de l'ordre universel. Le ciel est transi d'éclairer tant d'ombres.>> 

Un verre, ça va... Trois verres.. Bonjour les dégâts ! Où comment l'abondance d'alcool associé à une succession de malentendus et à l'effet de foule, dans laquelle l'individualité se perd,  peut amener à la folie, à une barbarie sans nom..

Je valide le défi 18 du challenge lecture 2021 de Recyclivre: Un roman historique.

       570 pages, Editions "Pocket".

 Quatrième de couv':

Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d'une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux. 
Quand l'inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l'identité de la victime, c'est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre. 

Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d'une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu'un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées. Le soupçon implacable qui accompagne chacun de ses pas...

Mon avis:

Après avoir dévoré Le cri, je me suis sentie dans l'obligation ( oh ! quelle obligation ) de lire la suite des aventures de Sarah et Christopher. Une nouvelle enquête, toute aussi alambiquée que dans le premier opus de la trilogie, mais toujours  aussi prenante, captivante, voire même bouleversante. 

Ce roman est rythmé par une écriture concise, tranchée, simple et efficace.. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Les actions s'enchaînent en même temps que les conspirations et nous embarquent dans cette enquête complexe qui nous fait remonter aux origines de l'existence du féminin.

<<Et comprenez bien que ces déesses n'étaient pas des divinités parmi d'autres. Non, elles étaient uniques et régnaient seules, sans aucun dieu à leurs côtés.>>

Le final est grandiose, bluffant, énervant.. Il m'a fait dire "des pas jolis mots" tellement j'étais stupéfaite !Ce polar est un thriller, un roman d'action, un roman ésotérique et quelque peu philosophique. Le contenu des révélations, qui, documentations à l'appui, remet en question notre façon de voir le monde et cette société fondée sur le patriarcat m'a bouleversé.

<<C'est ainsi que, depuis presque cinq mille ans, des millions d'hommes, de femmes, d'enfants sont nourris de récits religieux maquillés, de mythes réécrits, et d'une Histoire où la féminité est sans cesse rabaissée et diabolisée pour nous faire accepter l'inacceptable : la soumission de la femme à l'homme.>>

Même si je suis femme et  anti-sexiste, ce roman m'a parfois mis mal à l'aise et m'a fait réfléchir à mes propres comportements, mes pensées et à l'éducation que je donne à mes enfants: filles ET garçon. En tous les cas, j'ai maintenant des arguments solides pour étayer mes propos féministes. 

Nicolas Beuglet rend ici un très bel hommage au féminin, au féminisme et il remet à sa juste place la femme dans une Histoire (ré-)écrite par des mysogines.

Citations:

<<Le refuge du sommeil, pensa Sarah. Dormir sa vie pour ne pas la souffrir.>>

Avec cette lecture, je valide le défi 11 du challenge 2021 de Recyclivre: Un livre dont le titre ne comporte qu'un seul mot.

541 pages.

Editions Actes Sud.

Quatrième de couv':

Un appartement d'Oslo, donc l'occupant a été trouvé mort, dans un état de décomposition avancée. Quand la police investit les lieux, elle fait une autre découverte macabre : la victime était visiblement un profanateur de tombes qui collectionnait des "trophées". Au nombre desquels le crâne de l'épouse de Joona Linna.

Quelques jours plus tard, une inspectrice allemande prend contact avec Joona pour solliciter son aide sur une troublante affaire de meurtre dans un camping aux abords de Rostock. Rien n'aurait pu le préparer au choc qui l'attend, car ce qui n'était d'abord qu'un pressentiment absurde va basculer irrémédiablement vers une certitude terrifiante : le redoutable tueur série Jurek Walter est de retour. L'inspecteur sait qu'il ne lui reste qu'une chose à faire : mettre sa fille à l'abri. Et il ne peut compter sur l'aide de personne, car ses collègues le jugent en plein délire paranoïaque. Qui d'autre qu'un fou tremblerait devant un fantôme ? Mais tout le monde ne vit pas dans la même réalité. Si quelqu'un revenait d'entre les mort, certains criaient au miracle, d'autres évoqueraient un cauchemar.

Plus noir que jamais, Lars Kepler, maître incontesté du thriller scandinave, est de retour avec la septième enquête de l'inspecteur Joona Linna.

Mon avis:

Enfin !

Je suis tellement contente de retouver, non seulement Joona Linna et Saga Bauer ( ce roman est le septième opus avec ces deux personnages ), mais aussi et surtout un thriller comme je les aime: un thriller haletant qui me fait frémir, qui me met en colère, qui me fait pleurer, qui me fait lire vite, qui me fait regretter que ce soit déjà fini..

On y retrouve ce que j'adore dans les polars scandinaves: très loin de l'image idyllique que les pays nordiques nous vantent ( l'esprit cocooning, les intérieurs chaleureux plein de bois, de plaids en laine et de grosses bougies parfumées, une politique  social-démocrate égalitaire ), les polars venus du grand froid décrivent une société brutale, marquée par son passé nazi. Leurs intrigues complexes et extraordinaires sont violentes, sombres, très sombres jusqu'à s'infiltrer dans votre âme... << parfois, les choses que l'on croyait inanimées reprennent vie >>.

Même si les auteurs parsèment leur récit d'informations permettant de comprendre la psychologie bancale et fragile des personnages, il sera difficile de s'y attacher si vous n'avez pas lu les opus précédents.

Ce polar n'est pas à mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir.

Citation:

<< Après coup, on prétend toujours que c'était un jeu anodin qui a dérapé, mais les gens savent très bien quand ils sont méchants. L'énergie noire se répand et ils choisissent de continuer. >>

Avec cette lecture, je valide le défi 20 du Challenge lecture de Recyclivre: un livre qui donne froid dans le dos.

Dur de trouver du jaune dans ma bibliothèque ( si on exclut toute la collection des Agatha Christie ) ! Il a été beaucoup plus facile d'en trouver dans mes petites affaires. 

- Avec le Mystère de Julia Chapman.

- Ma tirelire vintage pleine de pièces rouges.

- Je ne suis pas coupable d' Agatha Christie.

- Ma jolie paire de chaussures Banned.

- Le simplissime de J-F Mallet.

- Un pamplemousse.

- La maison biscornue d' Agatha Christie.

- Ma petite pochette Promod.

- Qui a tué le Dahlia Noir de Stéphane Bourgoin.

527 pages.

Editions Pocket.

Quatrième de couv':

Alvie est une catastrophe ambulante sans avenir, virée de son boulot et même de son appartement par ses collocataires. Tout le contraire de sa soeur jumelle, Beth, qui réside dans une somptueuse villa de Taormine en Sicile avec son mari, un superbe Italien, et son adorable petit garçon. De quoi lui donner des envies de meurtre ! Alors, quand Alvie reçoit un appel de sa soeur qui lui propose un vol en première classe pour la rejoindre, elle ne saute pas immédiatement de joie... avant de céder à l'appel du luxe et du soleil. Mais la gentillesse n'est pas gratuite: Beth lui demande de se faire passer pour elle le temps d'un après-midi. Cet échange d'identité est la première étape d'un tourbillon diabolique..

Mon avis: 

Chloé Esposito est une jeune auteure anglaise qui, avec ce premier roman, débute une trilogie. Après Mad, suivront Bad et Dangerous qui, sans conteste,  intègrent ma PAL.

Que dire de ce roman ? il est quelque peu...  différent.

Un OVNI de la littérature ! Un peu Chick-lit, un tantinet thriller et plutôt comique.  En fait, nous voilà devant un récit complètement barré et frappadingue. Imaginez Bridget Jones en tueuse en série et vous obtiendrez le "doux" personnage qu'est Alvie. 

Alvie, c'est la fille à la vie bordélique et peu glorieuse qui fantasme sur Channing Tatum, voue une adoration à son vibromasseur, harcèle Taylor Swift de Tweets et rend sa soeur jumelle, à la vie si parfaite, responsable de tout ses maux.

<< Beth y croit, elle, aux contes de fées. Je parie qu'elle regarde les films porno en accéléré pour savoir s'ils se marient à la fin. Je préfère me les passer à l'envers : les bites qui ravalent le sperme comme des aspirateurs c'est trop marrant >>

La voilà embarquée dans une histoire roccambolesque qui ne cesse de s'aggraver. Oh zut !! Mais comment va t'elle se sortir de ce chaos dans lequel elle s'est fourrée ? Ben quoi ? Qui à dit qu'elle voulait s'en sortir ? Passer d'une petite vie miserable à celle d'une véritable serial killeuse, ça lui plaît à Alvie ! Et c'est pas de sa faute d'abord.. Jamais !

<< J'observe le cercle de sang qui s'agrandit sous sa tête, aussi brillant et rouge que la Lambo d'Ambrogio. C'est trop joli ! >> 

Si vous voulez de la folie sans limite et de l'immoralité, Alvie se pose là. 

Les autres personnages du roman ne sont pas plus estimables. C'est je crois, la première fois que je lis un roman où aucun  des protagonistes n'est "aimable", sauf peut être le bébé ( neveu d' Alvie ), à condition d'aimer les rase-moquettes. 

Le style décalé et surprenant de l'auteur, son verbe cru et acéré font de ce "thriller comique" un roman rock'n'roll, un page turner qui m'a fait franchement marrer. J'ai hâte de lire la suite en espérant y prendre autant de plaisir, ma crainte étant qu'une fois la surprise passée, l'effet ne soit plus le même.

Citation:

<< Les deux moments les plus importants d’une vie sont le jour oú on vient au monde et le jour oú on découvre pourquoi. >>

Avec cette lecture, je valide le défi 15 du #challengelecturercl21 de Recyclivre: Un livre dont le titre présente une émotion, un sentiment.

`

440 pages.

Aux Editions "Actes Sud".

Quatrième de couv':

En délicatesse avec Londres et avec ses fantômes, Oliver Gordon gagne un petit village côtier de Cantabrie afin de redonner tout son lustre à l'imposante bâtisse familiale héritée de sa mère espagnole et de la transformer en havre de paix pour citadins stressés. Au cours des travaux, les ouvriers exhument le cadavre momifié d'un nouveau-né (qui semble dater de la Guerre civile) accompagné d'une mystérieuse et anachronique amulette aztèque. A la macabre découverte succèdent l'assassinat d'un vieil homme puis celui d'un paisible médecin de campagne - autant de faits divers qui détonnent dans ces contrées tranquilles. La garde civile est dépêchée sur place.

A mesure qu'avance l'enquête, se mêlent au récit les fragments d'un journal anonyme ouvert pendant les prémices de la Guerre civile. On y lit l'existence d'une famille ordinaire dont le destin bascule sous les mitrailleuses des avions de chasse nationalistes. A la suite de la mort de la mère et de son plus jeune fils, le père, incapable d'élever seul ses enfants, commet l'irréparable en séparant la fratrie; qui partira travailler à la ferme et qui ira "servir" chez les riches. La rancoeur et l'ambition nourries par les années d'infortune ont engendré un monstre insatiable qui crie vengeance. 

Pourrait-il être lié aux inquiétants secrets que recèle sa maison ? 

Pour le découvrir, Oliver devra laver tout le linge sale de sa famille sous le regard intrigué d'un mystérieux lieutenant aux yeux vairons.

Passé et présent s'épient et s'entrecroisent dans le décor époustouflant d'une côte cantabrique sauvage et austère où bruissent encore les hiérarchies d'un autre âge.

Mon avis:

J'ai ADORE !! ça, c'est dit..

Bon, mes origines espagnoles doivent aider un peu, j'avoue. Je ne connaissais pas la Cantabrie, ce sera une de mes futures escapades. Ses montagnes, ses falaises, ses plages et ses vieux villages en pierre m'ont donné envie d'aller y faire un tour. Ce sera l'occasion de lire quelques romans dans d'autres coins lecture.

Au delà du cadre magnifique dans lequel se déroule le récit, ou plutôt, les récits, ce roman m'a happé dès les premières pages. 

Cette histoire familiale prend sa source au début de la guerre civile espagnole. On y découvre la violence des affrontements entre républicains et franquistes, la misère du "petit peuple", mais surtout la volonté, que dis-je, la rage des filles de se sortir de leurs conditions sociales.  Tout ce qui découle de cette rage nous mènera doucement à la période contemporaine, où Oliver Gordon et l'enquêtrice Valentina Redondo vont devoir démêler une série de meurtres, tous perpetrés pour que Le Secret ne soit pas découvert.

Deux intrigues, deux époques, deux récits qui n'en feront plus qu'un. Par son écriture fluide et agréable,  l'auteure alterne avec brio le passé et le présent. Elle nous campe des personnages forts à la psychologie profonde. 

Le port secret est le premier roman écrit par Marìa Oruña, avocate. Il sera le premier d'une trilogie, suivront Un endroit où aller et Là où nous fûmes invincibles. J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette romancière et je compte bien lire les prochains.

Citation:

« Avant de se laisser emporter dans les bras de son père, Jana plante ses yeux dans les siens. En un éclair de seconde, elle comprend que pour la première fois de sa vie, son père lui ment.
Mais déjà le futur est irréversible.
Sais-tu d'où vient le plus grand danger?
De l'imprévisible. »

Challenge:

Je valide le défi 17 du Challenge lecture de Recyclivre: un livre avec un renard sur la couverture, dans le titre ou l'histoire.

1021 pages de plus dans ma PAL.

"L'Ange de Munich" de Fabiano Massimi parce qu'il me faisait de l'oeil dans la vitrine de ma libraire et

"La Chasse" de Bernard Minier parce que les Instagrameurs (euses) m'ont donné envie de le lire.

556 pages 

Editions Pocket

Quatrième de couv':

A quelques kilomètres d'Oslo, l'hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l'inspectrice Sarah Geringën pressent d'emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu'il porte sur le front, s'est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres - un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous: la vie après la mort...

Mon avis:

Voilà un thriller comme je les aime. un bouquin qui fait froid dans le dos, qui nous capte rapidement et nous tient en haleine jusqu'au bout. J'en ai lu tant et tant.. mais je ne m'en lasse pas.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur, j'ai profité d'une offre Pocket chez ma libraire pour le découvrir et je ne suis pas déçue.  Ce qui est drôle, c'est qu'à peine dix jours après, ma soeur me le conseillait, et après quelques jours, une amie. Cette copine m'a d'ailleurs prêtée les deux suivants qui ont rejoint ma PAL.

Même si les personnages n'ont rien de surprenants et sont d'une grande banalité, on s'attache facilement à Sarah, enquêtrice norvégienne, froide et taciturne et Christopher, le beau gosse, journaliste de guerre, père adoptif modèle de son neveu. J'ai eu peur que l'histoire d'amour prévisible entre les deux personnages prenne une place trop importante dans l'intrigue, mais pas du tout. Plus qu'un thriller haletant, ce roman est un véritable récit d'action: courses poursuites, secrets de famille, enfant en danger, CIA. En temps normal ce style n'est pas le mien, trop alambiqué, too much.. Mais là, je me suis laissée prendre par l'écriture rythmée de Nicolas Beuglet et par le suspens haletant. Ce bouquin est un "page turner": un livre que l'on commence et que l'on ne peut plus lâcher.

Quand au fond de l'intrigue, merci à Nicolas Beuglet qui m'a fait découvrir ce pan de l'histoire que je ne connaissais pas. Gaustad, le plus vieil hôpital psychiatrique de Norvège, l'histoire militaire de l'île de l'Ascension, le projet MK-ULTRA.. Un vrai travail de recherche qui nous horrifie et nous donne envie d'en savoir plus.

Citation:

<< Chaque époque a ses certitudes et le présent est parfois prétentieux lorsqu'il juge le passé.>>